Né à Bruxelles en 1986, Shed Mojahid est un danseur professionnel et photographe. À l’âge de 13 ans, il découvre le b-boying, un style de danse qui trouve son origine dans la jeunesse afro-américaine des années 1970 à New York. En 2004, il rejoint la compagnie de danse Hoochen Crew qui domine la scène belge du breakdance de 2004 à 2011.
Durant les années qui suivent, il remporte à quatre reprises le championnat du Benelux « Battle of the Year », ainsi que d’autres grandes compétitions internationales. Les Hoochen se lancent rapidement dans une carrière internationale qui les conduit à travers le monde. Ils atteignent l’apogée de leur carrière en 2007 en se classant sixième du plus grand concours international de breakdance.
En 2005, tout en poursuivant sa brillante carrière de breakdancer et de professeur de danse, il s’inscrit à l’INRACI, l’école de photographie et de cinéma de Bruxelles. Shed Mojahid a naturellement commencé par photographier des danseurs et, avec un sens unique du timing, a réussi à capturer le flux d’émotions à travers la force et la grâce de leurs mouvements.
Ce qui rend les photos de Shed uniques, c’est sa capacité à capturer les mouvements acrobatiques des danseurs ainsi que l’espace dans lequel ils se produisent.
“Mes éclipses tentent d’éclairer ce que nous ne voyons pas, à l’endroit où la lumière se transforme en obscurité. Cette série de photos parle de l’endroit où nous nous rencontrons. Il n’y a pas de sujet ou d’objet précis mais plutôt une communication entre des corps de lumière. Le résultat est la capture d’un moment unique de cette danse. Dans « Eclipse », la lumière est éphémère. Nous observons des êtres, des corps alors qu’ils absorbent le lever ou le coucher d’une source lumineuse avant d’être immergés dans l’obscurité” (Shed Mojahid).
▶︎ Vernissage le jeudi 15/09 à 18h00
Le vernissage sera accompagné d’une représentation musicale de la chanteuse belgo-tunisienne Ghalia Benali, d’une performance de la danseuse contemporaine Nicola Leahey et d’une prestation du pianiste Julien Brocal.
Nicola Leahey est née à Adélaïde, en Australie-Méridionale. Elle a commencé sa formation de mouvement en tant que gymnaste à l’âge de 7 ans, puis s’est formée à la danse contemporaine et au ballet classique, obtenant le RAD (Royal Academy of Dance)Solo Seal à l’âge de 16 ans. Nicola est diplômée de la New Zealand School of Dance en 2009. Elle rejoint alors la compagnie Dancenorth basée au Queensland et collabore notamment avec Ross McCormack, Rob Tannion et Raewyn. En 2011, Nicola déménage en Belgique et a depuis joué dans de nombreuses œuvres de Sidi Larbi Cherkaoui et dans différents opéras internationaux. Nicola a aussi travaillé avec les réalisateurs Joe Wright : Cyrano, Christian Larson : Valtari, Ramy Fouad et Carl Erik Rinsch. Elle a enseigné le répertoire Faun au Ballet Royal de Flandre et au Ballet Bolchoï, le répertoire Eastman à De Artesis Hogeschool Antwerpen et a chorégraphié Axiomatic pour la Kunsthumaniora Wilrijk. Nicola est également professeure de yoga certifiée. En octobre 2021, la danseuse rejoint l’Opera Ballet Vlaanderen dans Futur Proche de Jan Martens pour le festival d’Avignon.
Connue pour être « créatrice de ses propres mythes », comme le mentionne le New York Times, Ghalia Benali, l’artiste belgo-tunisienne, a débuté sa carrière artistique en 1992 en tant que chanteuse, auteure, compositrice, danseuse, artiste visuelle, peintre et actrice. Le mariage de différents types de musique, la connexion de différentes cultures, la résurgence de l’ancien et l’enracinement du nouveau sont le résultat naturel du mélange des deux extrêmes qu’elle a vécus. Ghalia est née à Bruxelles et a été élevée en Tunisie. Elle a étudié le graphisme à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles. Sa musique est caractérisée par son attribution à des genres multiples ; elle définit la musique arabe contemporaine. Lorsqu’on parle de Ghalia Benali, on l’appelle « l’Aretha Franklin de Carthage », « la Fille du Vent », « l’Ambassadrice de la culture arabe », « la Petite-Fille de Om Kalthoum » et cette liste est loin d’être exhaustive. Son répertoire artistique est riche de plus de 9 albums musicaux et de nombreuses collaborations artistiques variées, de cinq films, d’une série télévisée égyptienne, d’un livre et d’expositions de musique et de peinture.
Récemment nommé Révélation de l’année par le BBC Music Magazine, Julien Brocal a commencé à apprendre le piano à l’âge de 5 ans et s’est produit pour la première fois à la Salle Cortot (Paris) à l’âge de 7 ans. Il a été formé par Erik Berchot au Conservatoire National de Région de Marseille et Rena Shereshevskaya à l’École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot. Il a bénéficié du soutien de la fondation Zaleski, de l’association Assophie et de la fondation Safran lors de sa formation. Il est repéré en janvier 2013 par Maria João Pires qui l’invitait en résidence artistique à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth de Belgique. Il a contribué au développement de la chorale d’enfants « Equinoxe » créée par Maria João Pires et s’est engagé comme chef de chant dans la chorale d’enfants bruxelloise « Singing Molenbeek ».