Dans le cadre du festival pluridisciplinaire Congolisation à Bruxelles, l’exposition « Rumba Oyé » nous plonge dans l’âge d’or de la rumba congolaise, en mettant en scène des photographies anciennes en noir et blanc. Celles-ci illustrent une période d’euphorie qui survint à la suite des mouvements d’indépendances qui vont s’abattre sur le continent africain dans les années 60. Témoin de cette époque, l’un des pionniers de la photographie congolaise, Jean Depara va immortaliser ce moment court, unique et intense dans l’histoire de République démocratique du Congo.
Sous l’objectif de Depara, nous avons l’occasion de revivre l’effervescence des nuits kinoises. Dans ces images, on retrouve des artistes illustres tels que Franco Luambo, Tabu Ley, Lucie Eyenga, et des orchestres en tout genre. Mais aussi, des couples mixtes dansant la rumba congolaise, des hommes et des femmes sur leur 31.
Ce voyage dans le temps est possible grâce au collectionneur et artiste Baudoin Bikoko. Au fil des années, il a réussi à collecter ces images rares et précieuses.
La Belgique est la porte d’entrée de la rumba congolaise en Occident. C’est bien à Bruxelles, lors de la Table ronde, que le premier orchestre congolais, l’African Jazz de Joseph Kabasele dit Grand Kalle, s’est produit en 1960.
C’est aussi dans la capitale belge que l’hymne des indépendances africaines « Indépendance Chacha » sera composé. Cette exposition est donc une occasion unique de découvrir ces clichés d’exception à Bruxelles.